Selon l’UFC-Que Choisir, un « grave défaut » sur des moteurs de Renault, Dacia, Nissan et Mercedes, est connu et passés sous silence. L’UFC demande un rappel des véhicules.
L’UFC-Que Choisir accuse Renault de connaître une anomalie touchant un de ses moteurs, équipant des véhicules de quatre marques. L’association « dénonce le silence assourdissant de Renault, constructeur et fournisseur de ces moteurs, et met en demeure, ce jour, les marques Renault, Dacia, Nissan et Mercedes ».
L’UFC affirme que « les moteurs Renault 1.2 (type H5FT), fabriqués entre le 1er octobre 2012 et le 20 juillet 2016 présentent la même anomalie : une surconsommation d’huile pouvant entrainer une dégradation des soupapes d’échappement et aboutir à une casse moteur. En France, plus de 400.000 véhicules sont concernés. Ce défaut a également été identifié dans d’autres pays européens. »
A l’échelle européenne, ce serait environ 600.000 moteurs défectueux qui auraient été disséminés, évalue « le Monde », qui se base sur une note technique de 2015.
L’UFC indique que des documents internes chez Renault reconnaîtraient l’existence de ce vice de fabrication, et qu’une note technique sur le sujet, « mise à jour en 2018, a été diffusée dans le réseau de concessionnaires et garagistes de la marque. Mais Renault se garde d’en informer les consommateurs. Pourtant, une casse moteur peut entraîner une facture de près de 10.000€ avec une prise en charge aléatoire par la marque. »
« Une petite bombe à retardement » ?
L’association met en demeure les quatre constructeurs concernés de rappeler tous les véhicules concernés non encore identifiés et de prendre en charge ou rembourser l’intégralité des frais de réparation.
L’UFC-Que Choisir a mis en ligne un modèle de courrier et une Foire aux questions – précisant notamment les modèles concernés – pour les consommateurs impliqués.
Des clients ont commencé à se regrouper, et un cas avec un moteur dit « Euro 6 » a aussi été signalé. « Le Monde » souligne que « si les ’Euro 6’ se trouvaient aussi concernés, l’affaire pourrait commencer à ressembler à une petite bombe à retardement, car près de 1,3 million de véhicules seraient potentiellement impactés, avec des taux de défaillance passant de 0,04% au bout de 50.000 kilomètres à 2% vers les 100.000 kilomètres, selon des chiffres confidentiels de Renault. »
QUELS SONT LES VÉHICULES CONCERNÉS ?
Selon les documents techniques établis par Renault, tous les moteurs à essence de la série Euro 5 de type H5, fabriqués entre 2012 et 2016, sont susceptibles de souffrir de ce défaut. Voici les différents modèles de véhicules concernés.
Renault (moteur 1.2 TCe 115, 120 et 130 ch)
- Captur
- Clio 4
- Kadjar
- Kangoo 2
- Mégane 3
- Scénic 3
- Grand Scénic 3
Dacia (moteur 1.2 TCe 115 et 125 ch)
- Duster
- Dokker
- Lodgy
Mercedes (moteur 1.2 115 ch)
- Citan
Nissan (moteur 1.2 DIG-T 115 ch)
- Juke
- Qashqai 2
- Pulsar