Renault et Geely s’associent pour fabriquer des moteurs à combustion
Si le moteur à combustion interne est condamné en Europe, le reste du monde continuera à rouler allègrement à l’essence et au diesel, même après 2035. Les constructeurs réagissent naturellement à cette situation.
Un exemple en est la nouvelle coentreprise (50-50) entre le français Renault et le chinois Geely, dont l’objectif est de développer des technologies de moteurs à combustion et de groupes motopropulseurs hybrides. Ceci pour ses propres marques, ainsi que pour d’autres constructeurs, dans le cadre d’une nouvelle structure. Cette coopération concernera 19.000 employés, 17 usines et trois centres de recherche et développement qui se retrouveront au sein de la nouvelle structure à partir de 2023, ont révélé Renault et Geely dans un communiqué. Selon Reuters, le siège social serait situé à Londres.
La nouvelle structure fournira certainement déjà des groupes motopropulseurs à Nissan et Mitsubishi, qui sont déjà partenaires au sein de l’alliance existante. Lorsque les opérations tourneront à plein régime, quelque 5 millions de moteurs et de groupes motopropulseurs hybrides pourront être produits chaque année. Actuellement, Renault et Geely ont déjà une entreprise commune en Corée du Sud.
Geely est un géant chinois de l’automobile, qui possède Volvo et détient également une participation de 9,7% dans Daimler. Avec ce nouvel accord avec Renault, Geely devient l’un des principaux acteurs du marché mondial des moteurs à combustion, à l’heure où l’électrification bat pourtant son plein. Cela signifie-t-il que les Chinois surveillent les éventuels problèmes de la transition électrique en douceur et de manière opportuniste ? C’est ce que l’on dirait.