Le marché des voitures est un marché très sensible en Tunisie, même si son état ou plutôt ses performances dépendent de plusieurs facteurs, il reste toutefois un miroir fiable de la situation économique du pays. Quand on pense au marché des voitures, on pense instinctivement à l’achat d’une voiture neuve et c’est normal que ce soit la première chose qui nous vienne à l’esprit. Cela dit il existe également un marché parallèle des voitures. En fait c’est le marché des ré immatriculation généralement des voitures qui arrivent tout droit de l’étranger (on peut y inclure le marché des voitures d’occasion ). Donc dans ce qui suit nous nous intéressons au marché automobile en Tunisie et plus exactement à celui du marché parallèle.
Etat des lieux
Autant tuer le suspense tout de suite et dire les choses franchement, le marché Tunisien des voitures parallèle est aussi sur le déclin (déclin présent depuis quelques années il faut dire). Attaquons sans plus tarder les chiffes et découvrons donc le classement. Sur le podium du marché automobile en Tunisie des voitures ré immatriculées. Sur la première du podium on retrouve la marque Volkswagen, avec plus de 2200 véhicules ré-immatriculés pour l’ensemble de l’année 2018 (contre plus de 3400 véhicules ré-immatriculés pour cette même période en 2017). On relève donc une baisse d’environ 30%. Ensuite, sur la deuxième marche du podium on trouve la marque Peugeot , avec plus de 1400 véhicules ré immatriculés (contre plus de 1600 véhicules ré immatriculées pour cette même période en 2017) On note donc une régression de 14%. Enfin pour clore ce classement, on retrouve sur la 3ème marche du podium, la marque Citroën qui a enregistré plus de 1200 ré immatriculations en 2018 (contre 1300 ré-immatriculations de voitures en 2017) .On note donc une baisse des chiffres pour la marque Citroën également. A titre indicatif il est également à noter qu’en 4ème position on retrouve Mercedes, avec plus de 1300 ré-immatriculations en 2018 (contre 1200 voitures ré-immatriculés en 2017), soit une diminution de plus 15%.
Le paradoxe
Il est vrai que les chiffres sont en baisse et c’est à l’image de l’économie Tunisienne. Les facteurs pouvant expliquer cette baisse sont multiples, avec la baisse de l’euro par exemple, même le marché parallèle n’est pas forcément abordables, ajoutez à cela le fait que l’état (suite aux demandes insistantes des constructeurs à fait passer une loi en 2018 pour interdire le FCR pendant une année). Ce qui n’a pas manqué d’influer sur les chiffres du marché de l’automobile. Par contre le paradoxe réside que malgré cette baisse des chiffres au niveau du marché des immatriculations des voitures n’a pas touché le marché des voitures de luxe dont les chiffres en été bien au contraire assez fleurissants.
On rappelle que le gouvernement avait décidé une baisse des quotas pour 2018 de 20%, outre les diverses augmentations en termes d’impôt sur les bénéfices (IS), de droit de consommation, de droit de douane et de TVA par la Loi de finances 2018, le tout corrélé à la dévaluation du dinar et la concurrence déloyale du marché parallèle.