Škoda Fabia Active

La Fabia se pose en rivale frontale de la Polo. Suffisamment gênante pour qu’elle ait été repositionnée ? Finies les planches de bord en plastique moussé des deux premières générations, finies les options toit ouvrant, xénon ou GPS intégré : la voiture se fait un peu plus simple que ses prédécesseurs.

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Notre Škoda Fabia joue sur le registre de la solidité et de la qualité perçue avec des flancs travaillés, des poignées de portes couleur caisse dès notre finition de base et bien sûr, la grande calandre Skoda, statutaire et surmontée d’une sorte de bec sur lequel vient se poser la coiffe d’indien qui sert de logo à la marque tchèque. Un look bien fichu, robuste et équilibré, auquel une couleur vive ne fait absolument aucun mal. Ça tombe bien, le catalogue regorge de jolies teintes, pensez-y avant d’opter pour le gris.

Surtout qu’à bord, il va falloir aimer le noir : version de base oblige, aucun décor, aucun chrome ne viendra ponctuer l’harmonie intérieure composée de plastiques et d’une sellerie entièrement noirs. Si vous souhaitez un univers plus chatoyant, pas de miracle, il vous faudra monter en gamme.

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Seule touche de fun dans cet univers de simplicité sérieuse ? La radio. C’est la version d’entrée de gamme, la plus simple, dépourvue de HP à l’arrière ou de commandes au volant. Mais elle fait le job avec un son presque honnête et mise tout sur son afficheur central : le grand bouton rotatif du volume recèle en son centre un écran monochrome. A lui seul, il sauve largement les meubles, présente bien et donne une impression de modernité à l’ensemble. Ajoutez à cela deux prises auxiliaires sous les commandes de clim (USB et jack) et une ergonomie simple. Au-dessus de ladite radio, trône un vaste vide-poche avec un tapis antidérapant. Pour le reste, deux porte-gobelets sur la console, un petit vide-poche fera office de rangements de proximité, les bacs de porte peuvent contenir une bouteille d’eau et d’autres réjouissances. En revanche, pas de poches kangourou au dos des sièges. Les passagers arrière se contenteront d’une bonne habitabilité à défaut de rangements. Quant au coffre, si son volet n’est que très peu garni, il se distingue par un aménagement malin dès la version de base. En effet, le flanc gauche recèle deux bacs tandis que le flanc droit dispose d’un crochet porte-sac et de filets élastiques. Vos courses ne gigoteront plus. Bon point pour le généreux volume du coffre : 330 litres.

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Le petit 3-cylindres s’ébroue gentiment, dans un confort acoustique et vibratoire de très bon aloi. Avec 75 ch de puissance et un couple maxi de 95 Nm entre 3000 et 4300 tr/min, le petit 999 cm3 ne manque pourtant pas trop de souffle. Bien entendu, ce n’est pas un foudre de guerre mais il n’est jamais ridicule. Même lorsque la clim est en route. Équipé de série du stop&start (démarreur renforcé), ce bloc de 75 ch est assez souple et plaisant en ville où il se montre plutôt doux. Seules les montées en régime vous rappellent qu’il s’agit d’un 3-cylindres en ligne. Globalement la mécanique est assez discrète et seuls les bruits d’air sur autoroute se font remarquer.

Le comportement est sans histoire, le châssis, le freinage et la direction donnent satisfaction à défaut de briller particulièrement. Le confort de suspension est très correct mais les sièges avant ne maintiennent pas assez les épaules. La meilleure surprise est la commande de boîte : bien isolée, bien guidée, elle se verrouille comme il faut.

Très honnête, proprement réalisée, dotée d’une allure soignée dehors comme dedans et d’une mécanique aboutie, cette Fabia d’entrée de gamme est loin d’être inintéressante pour qui souhaite faire un achat rationnel. Bref, c’est bien fichu, c’est sans vrai reproche mais sans grande saveur non plus. Aux antipodes d’une voiture passion, elle s’adresse aux gens qui cherchent une citadine pratique et agréable, faisant peu de cas des gadgets.

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