Oubliez la berline tricorps classique qu’est l’actuelle Peugeot 508 : la Lionne devient un coupé 4 portes. Par sa silhouette, racée et basse. Par ses cotes, dont 1,40 m seulement en hauteur ! Par son profil, avec un hayon, une première pour une berline sochalienne. Et par ses portières qui sont sans montant, comme un vrai coupé.
Dans le détail, la 508 mesure 4,75 m en longueur (-4 cm pour la berline, -8 cm par rapport au SW), 1,84 m en largeur (+2 cm par rapport à l’ancienne) et 1,40 m donc en hauteur (-6 cm !). L’empattement est long de 2,79 m, presque le maximum possible pour le châssis EMP2 (2,84 m) ce qui n’est que 2,4 cm plus court que l’actuelle 508. Signalons enfin un rayon de braquage d’1,5 m inférieur qu’auparavant, soit 4,45 m seulement, gage d’une maniabilité et d’une manœuvrabilité rarement atteinte. Remarquons cependant des porte-à-faux assez peu réduits, sans cependant revenir aux excès de la 407. La malle est de 487 litres (« en eau » précise Peugeot, au cas où !), et monte jusqu’à 1537 litres, soit plus qu’avant (473-1381 dm3).
Un design plus agressif que jamais
Avec de telles cotes, le style de la Peugeot 508 est assumé : agressif. A l’avant, d’immenses dents viennent cintrer la face avant partant des optiques jusqu’au bas de pare-choc, à la façon d’une Renault Talisman mais encore plus visible. La calandre, extrêmement fine, est installée sous un bout de capot profilé, au bénéfice du style et des crash-tests piétons. En version GT, la calandre est à damiers, comme son cousin 3008 GT.
Une ligne naît sur la carre, de la même façon que l’Exalt, qui vient projeter le profil vers la malle. Il y a fort à parier que la 508 SW sera d’un profil proche de celui de l’Instinct. La signature est à LED opalescentes à l’avant, LED tridimensionnelles à l’arrière dans un large bandeau fumé. Pour les finitions visuelles, Peugeot promet des jantes adaptées pour remplir les passages de roues, des affleurements réduits pour le vitrage, autant d’éléments qualitatifs qui seront à vérifier même si Peugeot délivre une belle image de qualité perçue depuis quelques années. Le constructeur indique à ce titre avoir soigné la tôlerie, qui sera fabriquée à l’usine de Mulhouse.
Pour l’image, la 508 possède un monogramme au bout de son capot. Peugeot dit que c’est en héritage de la 504, dont c’est le 50e anniversaire ; c’est aussi, à l’image d’une Clio, la possibilité d’identifier aisément son produit… Mais un produit qui a besoin d’être signé n’est-il pas un produit en manque d’identité ? A voir en vrai. L’ensemble donne à la voiture un aérodynamisme de coupé : un Cx de 0,26 et un SCx de 0,57 m².
L’i-Cockpit prend place à bord
Déjà présent sur les 208, 308, 3008 et même maintenant sur le Rifter, l’i-Cockpit devient le nouvel habitacle de la 508. Comme pour ses collègues lionnes, cet intérieur se singularise par le petit volant, les compteurs tête-haute sous écran 12,3 pouces, et s’accompagne d’une interface tactile capacitive de 8 à 10 pouces en format 8/3, selon les degrés de gamme. Étonnamment, cet écran est sous les aérateurs, ce qui n’est pas optimal pour sa consultation, et le rend moins haut-perché que celui de l’actuelle 508. A l’image des DS 7 et 3008, plusieurs scénographies sont prévues ainsi que la vision nocturne (jusqu’à 250 m de vision supplémentaire).
Toujours dans la veine des 3008 et 5008, l’arrivée des boutons basculants (ou toggle switches) donne un cachet spécifique à l’ergonomie. Les grains de cuir reprennent les losanges déjà déployés dans la gamme, de même que l’audio Focal ou encore les ambiances « Boost » et « Relax » qui coordonnent ensemble les choix de lumière, les sièges massant et les réglages musicaux. Pas de diffuseur de fragrance cependant contrairement au 3008… Dommage. L’ensemble, dans la version GT, s’accompagne d’une suspension pilotée (avec les moteurs essence et en option sur 2.0 l BlueHDi).
Une berline 508 à conduire
Mais le point fort de cet i-Cockpit mêlé à la plateforme EMP2 (plus légère de 70 kg à l’ancienne PF3) devrait être de garantir un plaisir de conduite et un toucher de route inédit. La rigidité de caisse est accrue avec un train arrière multi-bras, la suspension pilotée, mais aussi un berceau avant filtré gage d’un plus confort de suspension, entre autres éléments techniques. Pour l’allègement, le hayon est en thermoplastique (une partie de la malle seulement l’était sur l’ancienne 508), tandis que les ailes et le capot sont en aluminium. Et pour l’isolation phonique, les vitres sont épaissies d’un millimètre.
Une berline 508 à vivre
Pour les 4 à 5 occupants à bord, étant entendu que l’espace aux coudes atteint 1,455 m soit 5 cm de plus qu’une A5 Sportback, 4 prises USB sont prévues dès l’entrée de gamme plus un chargeur induction pour smartphone, et 32 litres (cette fois, Peugeot ne précise pas « en eau » donc, qu’importe le flacon !) de rangements. Les harmonies d’habillage font appel au cuir, au bois, au chrome ou encore à l’Alcantara et, vus les progrès réalisés sur les 308 et 3008, la qualité de finition devrait être au rendez-vous.
Le plein de technologies
Côté équipements, Peugeot reprend l’ensemble des technologies déjà déployées dans le Groupe PSA avec les alertes d’attention du conducteur, de franchissement de ligne, les phares à allumage automatique et adaptatif, la reconnaissance des panneaux et la vision nocturne, ou encore le frein automatique d’urgence avec détection jusqu’à 140 km/h des piétons et cyclistes. Également prévus, le régulateur adaptatif qui gère également l’arrêt complet du véhicule en boîte automatique, et l’aide au maintien dans la voie.
Un espoir côté parking automatique avec la caméra dite Visiopark 2 et sa vision 360° : peut-être Peugeot n’a-t-il pas recours à la caméra assez décevante des Traveller et DS 7 Crossback. Bien-sûr, côté connectivité, les CarPlay, Android Auto et Mirror link sont embarqués et s’accompagnent d’une navigation 3D connectée… sauf si comme 90% des conducteurs, vous recourrez à Waze. Eh oui, Peugeot annonce une cible clientèle de 40 à 45 ans qui a des réflexes d’usage smartphone qui vont au-delà des GPS embarqués, mais bon, ce sera à constater en essai le moment venu.
Les moteurs de la nouvelle 508
L’offre de la Peugeot 508 reprend les grands classiques du Groupe PSA, comme… à peu près tous les modèles du groupe. Sans surprise l’on trouve donc en essence 2 PureTech, les 180 et 225 avec boîte EAT8, ce dernier uniquement en degré GT. A voir mais, dans le cycle de vie, compte tenu de la résurgence de part de marché des essence, Peugeot pourrait parfaitement introduire son PureTech 3-cylindres en 130 ch comme sur le DS 7 Crossback.
Côté Diesel, les BlueHDi 1.5 l et 2.0 l sont au rendez-vous, en 130, 160 et 180 ch. La boîte mécanique (et seule boîte méca de la 508) n’est que sur le 130 ch, le reste de gamme officiant en EAT8. Les émissions de CO2 vont de 98 g/km à 123 g/km. La gamme n’aura d’offre hybride plug-in qu’à l’automne 2019, le fameux essence électricité de 300 ch.